Qu’est-ce que la vie intérieure ?

Pour répondre à cette question, voici un passage du livre de Marie de Hennezel « Une vie pour se mettre au monde ».

«La vie intérieure ne renvoie pas à un repli sur soi, comme on le pense souvent. Elle n’est pas le rejet de l’extérieur». Ou,- je rajoute, son dénigrement.

«Elle n’est pas le refus des autres et du monde. Au contraire.

Elle consiste à s’ouvrir à l’extérieur, au monde et aux autres, mais en les vivant de l’intérieur. Cela revient à être présent à ce que l’on fait, à ce que l’on dit, à ce qui est fait, et à ce qui se dit.

Qui est intérieur est intérieur à la présence. Qui est extérieur est extérieur à cette même présence.

C’est la présence qui détermine la notion d’intériorité, et non le monde.

Ainsi Van Gogh n’a pas simplement reproduit un arbre en été. Il a fait vivre cet arbre en été.

On se sent un être humain quand la présence existe».

Comment la sophrologie conduit-elle à ce chemin d’intériorité ?

Elle y conduit à travers l’herméneutique, c’est – à – dire en sophrologie, le dévoilement progressif de sa propre conscience. La sophrologie est une discipline, – rappelons-le, scientifique. Elle s’origine dans les recherches d’un médecin psychiatre : M Alfonso Caycedo. Elle a pour objet l’étude de la conscience. Qu’est-ce à dire en pratique ?!

Par des exercices simples mais répétés, la sophrologie permet de prendre conscience de son corps, puis de son esprit, et enfin de l’ unité entre ces deux composantes. Cela, en l’expérimentant : dans notre jargon le terme employé est la « vivance ». Ces différentes prises de conscience seront progressives. Ainsi, il est possible de travailler la relation à son corps jusqu’à son niveau cellulaire.

A partir d’un certain niveau de pratique, lentement les structures internes de la conscience elles – mêmes se révèlent à celui qui pratique. Un recul face à ses propres mécanismes de fonctionnement s’opère naturellement. Présence à soi, présence à l’autre. Cela, dans l’instant présent, par la concentration, la méditation et la contemplation. Un véritable chemin d’éveil se construit. Une autre densité d’être faite de vérité, de positivité prend place. Et cela rend heureux. L’homme est présence, et a soif de présence.

De plus en plus la sophrologie est associée au bien – être. Oui, elle porte en elle des techniques de relaxation. Une réponse heureuse au stress de nos vies. Dans son versant clinique, elle aide à la guérison. Elle a aussi un rôle important en prophylaxie.

Mais comme la gymnastique ne se réduit pas à une ou quelques figures, ou encore, la médecine à un seul ou plusieurs antibiotiques, la sophrologie n’est pas seulement une méthode de bien être, d’aide à la guérison.

Elle comporte 12 degrés. Une pratique régulière permettra d’avancer dans ces différents niveaux.

In fine, la sophrologie révèle l’homme à lui – même. Et cela, dans la bienveillance et le non jugement. En reprenant le beau titre de l’ouvrage de Marie de Hennezel, la sophrologie permet «  de se mettre au monde » en conscience. Une sorte de maïeutique encore trop peu connue et qu’il est urgent de dire. Car si l’homme contemporain a besoin d’apprendre à gérer son stress, il porte en lui un besoin encore plus important : une quête de sens. N’est-ce pas le rappel lancinant de cette intériorité ontologique qu’il porte en lui, et qui ne désire qu’à s‘enrichir ?!


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