En effectuant mes recherches pour la rédaction de ma thèse ce matin, j’ai eu la désagréable surprise de tomber sur un article qui énonçait des points de vigilance à avoir sur l’usage de la sophrologie. Le premier : la sophrologie n’est pas une science. Le second : aucune étude scientifique n’a été menée pour prouver son efficacité. Le troisième : celui d’un risque de manipulation. Je vais répondre à ces trois points.
Faux. Archi et doublement faux. Quelle méconnaissance de cette discipline !
- Alors oui : la sophrologie qui respecte les principes de son fondateur, Alfonso CAYCEDO, est bel et bien une science, une science dite factuelle.
Son objet est l’étude de la conscience. Ce qui n’est pas fantasque lorsqu’on connaît un peu l’histoire de la philosophie qui la traverse. Elle dispose d’une méthode qui lui est propre, et qui repose principalement sur la phénoménologie, à la fois descriptive et herméneutique, donc existentielle. Pour être simple, la sophrologie permet à travers ses techniques de revenir « à la chose même » : à ce qui est vécu, plus précisément dans l’apparaître à la conscience de ce flux de vécus.
A ce jour elle dispose d’une excellente connaissance de l’objet de son étude, ce qui lui permet d’assoir une théorie qu’elle n’a de cesse d’approfondir, avec une capacité d’autocorrection qui lui est louable.
- La posture du sophrologue sera toujours d’être celui « qui ne sait pas », il ne peut même pas se permettre de donner des conseils de vie à ses clients. Il connaît la mise en œuvre de techniques. Cette posture professionnelle propre au sophrologue a comme principe « la réalité objective » qui seul permettra à la personne accompagnée d’avancer. La manipulation est de ce fait d’entrée de jeu impossible. Sauf à ne pas faire de sophrologie !
- Plus de 130 mémoires dans le domaine scientifique, médicale, ont été rédigés à ce jour. Et de fait la sophrologie est largement utilisée dans l’aide à l’accouchement, ou dans les préparations aux épreuves sportives par exemple.
Pour ceux qui souhaitent en savoir davantage, je vous invite à lire l’ouvrage de Natalia Caycedo « Science et sophrologie », des éditions Sofrocay.
Certes, il est dommageable que certains utilisent le mot « sophrologie » pour ce qu’elle n’est pas. De ce fait la prudence reste de mise, mais comme pour tout finalement. Il n’en demeure pas moins que la sophrologie si elle est respectée, ne peut avoir que de belles perspectives devant elle. J’espère vraiment que ces tentatives de dénigrement et de désinformation cessent.
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